Visiter le Mur de Berlin

C’est une visite très émotionnelle car elle raconte les destins de gens comme vous et moi qui n’avaient rien d’autre à se reprocher que de vouloir vivre ailleurs qu’en RDA. Partir sans permission était considéré comme un « délit de fuite de la République ».

Traversée de Prenzlauer Berg

Prenzlauer Berg
Un des rares cafés "bohème" encore existant à quelques centaines de mètres de l'ancien Mur

Nous commencerons le trajet par Prenzlauer Berg, aujourd’hui le quartier « bobo » de Berlin, qui fut celui des ouvriers avant la guerre. Je vous décrirai la métamorphose de Prenzlauer Berg en quartier bohème après la Réunification avec ses clubs et ses artistes venus du monde entier.

Sous le communisme, il hébergeait toute sorte de gens réfractaires au régime, des musiciens, des comédiens, des artistes ou toute sortes de personnes en désaccord avec le régime.

Le quartier où la Stasi était la plus active

C’est évidemment dans ce quartier que la Stasi, la police politique, était la plus active. Nulle part ailleurs en Allemagne de l’Est on ne trouvait autant de de planques occupées par les agents sans scrupules qui surveillaient la population avec l’aide de milliers de mouchards.

Je vous expliquerai ensuite pourquoi le régime est-allemand ne pouvait plus faire autrement que de construire un Mur pour empêcher des millions de gens de fuir (des millions !). Avec les années, le Mur est ensuite devenue la raison de vivre de ce régime meurtrier.

L'entrée de la Stasi
L'entrée de la Stasi qui employait 90.000 personnes et qui avait 180.000 mouchards dans la population en 1989.

L'endroit où le Mur est vraiment tombé

Chute du Mur
Le 11 novembre, les Allemands de l'Est passent pour la première fois de l'autre côté du Mur dans la rue Oderbergerstr. après 28 ans de séparation.

Nous passerons à l’endroit où cette frontière est tombée physiquement pour la première fois (le 9 novembre, c’est la barrière qui s’ouvre à la Bornholmer Strasse). Deux jours plus tard, le 11 novembre, les Vopos (police militaire des frontières), ont appelé des entreprises pour ouvrir en force le passage vers la rue Bernauer Strasse, dans le secteur français, qui était fermé depuis 28 ans. Les habitants vont vivre un choc culturel ! Je vous dirai pourquoi.

Nous longerons ensuite cette rue Bernauer Strasse dont toutes les images sont restées dans les livres d’histoire. Je vous dirai pourquoi les habitants sautaient désespérément par les fenêtres pour fuir, aider par les pompiers de l’Ouest, et comment des familles se sont retrouvées des années après en creusant des tunnels.

L'histoire incroyable du "Tunnel 57".

Un des témoins de l'opération qui m'a raconté comment il est allé chercher les fugitifs.

C’est dans cette rue que Conrad Schumann, le Vopo le plus célèbre de la RDA, a déserté en jetant son arme à terre pour rejoindre le secteur français en courant, aidé par la police de l’Ouest. Il ne fut pas le seul Vopo à fuir la RDA.

Le tapis de Staline et les morts du Mur

Conrad Schumann déserte avec l'aide de la police de l'Ouest.

Je vous expliquerai comment le dispositif de sécurité du mur a été renforcé pendant les 28 ans de son existence, notamment avec ses chevaux de frise et les tapis de Staline (surface cloutée).

Donner un visage aux morts. Le mémorial consacré aux victimes.

Je vous dirai pourquoi des métros circulaient sous la partie Est sans s’arrêter dans des stations « fantômes », pourquoi la RDA vendait ses prisonniers politiques et pourquoi Erich Honecker a fait dynamiter l’église de la réconciliation dans cette rue en 1985 malgré les protestations de l’église protestante dans le monde.

Enfin, je vous raconterai la journée folle journée de la chute du Mur et comment tout s’est accéléré à cause d’une déclaration bafouillée de la part du porte-parole du régime devant les journalistes étrangers.

 Les sites présentés par le guide : Prenzlauer Berg, l’endroit de la vraie chute du Mur (où il tombé physiquement), le no man’s land, le Mauer Park, la station fantôme du métro Bernauer Strasse, le Tunnel 57, l’Eglise de la réconciliation dynamitée en 1985, le Centre de documentation du Mur, le mémorial des victimes du Mur et le dernier morceau de frontière existant dans son intégralité (nulle part ailleurs à Berlin).

FICHE PRATIQUE

Durée : 3 heures.
Distance : 2,7 kilomètres.
Départ : Théâtre Pfefferberg
Arrivée : S-Bahn Nordbahnhof.
Lieu du rendez-vous : Senefelderplatz.
Tarif : 25 € par personne.