Mémorial soviétique de Treptow. Dans les accords sur la Réunification, l’Allemagne s’était engagée à entretenir les mémoriaux soviétiques sur son territoire après le départ des troupes soviétiques (1994). Elle a tenu parole.
L’un des trois cimetières berlinois a été notamment rénové à grands frais il y a deux ans. On peut encore y lire des citations de Staline, minutieusement restaurées, sur les sarcophages en pierre. Perdu au milieu du « Treptower Park », ce gigantesque mémorial est dédié aux combattants de l’Armée Rouge tombés lors de la seconde guerre mondiale. Il accueille les sépultures de 4800 d’entre eux, tués à Berlin en mai 1945. Le monument est impressionnant et mérite le détour à l’occasion d’une balade dans le parc de Treptow. Il est gardé par deux soldats en pierre agenouillés et armés d’un fusil-mitrailleur. Tout au fond, se dresse la statue en bronze d’un soldat de l’Armée Rouge armé d’une épée et qui porte un enfant allemand dans ses bras en foulant de son pied une croix gammée brisée. Des cérémonies avec des anciens combattants ont lieux chaque année à l’occasion du « jour de la victoire », le 9 mai 1945, commémoré surtout en Russie.
La prison de la Stasi. Les visites guidées sont effectuées notamment par les anciens détenus de l’ancienne maison d’arrêt du ministère de la Sécurité de l’Etat de la RDA, la tristement célèbre « Stasi ». Hohenschönhausen est un mémorial doté d’un centre de documentation et de recherche historique sur les méthodes de torture et de persécution sous le régime communiste est-allemand. Plus de 200.000 personnes s’y rendent chaque année.
Tour de télévision (Alexander Platz). C’est le meilleur endroit pour voir l’ancien Berlin-Est de haut grâce son restaurant panoramique tournant. Il est préférable de s’y rendre par beau temps et d’éviter les jours de grande affluence.
Avec 368 mètres, la « Fernsehturm » est la construction la plus haute de la ville et un symbole de l’ancien régime est-allemand. Elle fut édifiée au centre de la capitale par les communistes entre 1965 et 169 pour manifester la supériorité technologique du socialisme. Surnommée la « l’asperge » (Telespargel), elle est devenue le symbole de toute la ville.
Camp de concentration de Sachsenhausen. Le camp de concentration nazi a été rouvert par les services secrets soviétiques seulement quelques mois après la fin de la guerre pour y interner des nazis mais aussi des opposants au régime communiste. Sachsenhausen a donc continué à fonctionner jusqu’au début des années 50 à l’exception du four crématoire et du centre d’extermination. A partir de 1948, le « camp spécial numéro 1 » fur le plus gros des trois centres d’emprisonnement dans la zone d’occupation soviétique. Sur les 60.000 prisonniers, plus de 12.000 ont succombé de faim, de maladie ou d’épuisement. Le mémorial du camp de Sachsenhausen y consacre une exposition permanente.
Musée de la RDA. Pour se faire une idée de la vie quotidienne pendant le régime est-allemand, rien ne vaut un détour au « DDR-Museum », juste en face de la grande cathédrale de Berlin (Berliner Dom). Le Musée ne se veut pas historique mais « populaire ». Grâce des à expositions interactives, on y découvre les méthodes de surveillance de la population, les intérieurs des grands ensembles préfabriquées (H.L.M.) avec toutes sortes d’objets originaux. On peut aussi s’installer au volant d’une Trabant, cette voiture en carton-pâte fabriquée en Allemagne de l’Est.
L’ancien aéroport de Tempelhof. Fermé depuis seulement quelques années, Tempelhof est l’un des endroits les plus mythiques de la guerre froide. Les présidents Kennedy, Nixon, Reagan ont atterri ici, au terminus du fameux « Pont aérien » de 1948-1949, une opération aérienne unique dans l’Histoire de l’humanité, celle qui a permis de sauver Berlin-Ouest des griffes du communisme. La mairie de Berlin ne sait toujours pas quoi faire de ce gigantesque bâtiment public (386 hectares avec le terrain). Construit dans les années 20, agrandi par les Nazis, il fut le berceau de l’aviation allemande. Des visites organisées sont proposées.