Prater. Situé dans le nouveau quartier « bobo » de Prenzlauer Berg, le Prater est doté d’un grand « Biergarten », le plus ancien de la capitale (1837), installé sous de grands marronniers et qui était ouvert sous le régime est-allemand. Depuis la Réunification, l’endroit n’a pas vraiment changé. L’ancienne piscine découverte de la RDA avec son balcon et son plongeoir est encore là. On y trouve un restaurant de style viennois qui offre une bonne cuisine traditionnelle. Berlin n’étant pas une ville gastronomique, il est préférable de se rendre dans ce genre de brasserie pour déjeuner ou dîner. Par ailleurs, le Prater est une dépendance du théâtre avant-gardiste Volksbühne. C’est le rendez-vous des artistes et des intellectuels. Le parti des écologistes y organise ses soirées électorales.
Ballhaus Mitte. C’est l’un des derniers endroits authentiques qui n’ait pas été rénové dans le centre. A l’intérieur, on y trouve une magnifique salle de bal des années 20. Des soirées dansantes y ont lieux tous les samedis soirs. L’ambiance est encore très est-allemande, c’est-à-dire avec un public de tout âge dans une atmosphère détendue. A l’extérieur, un jardin fleuri et quelques tables pour boire un verre. N’hésitez pas à monter à l’étage, dans la « Spiegelsall », une grande salle décrépie mais magnifique avec ses miroirs. Elle a su résister au temps.
Volt | Nouvelle cuisine allemande. Situé au bord du canal dans un quartier très agréable, dans un ancien entrepôt aux grands volumes, le Volt est un classique. C’est chic, mais comme on est à Kreuzberg, l’ambiance est détendue. Le chef est un adepte de la nouvelle cuisine allemande, osant ainsi des associations surprenantes comme le lapereau aux coquilles Saint-Jacques marinées. Mais il aime aussi les plats traditionnels.
Rio Grande | Autrichien. On y vient surtout pour la vue sur l’East Side Gallery (voir p. 172) et la Spree, rebaptisée Rio Grande par la patronne. Pourquoi ? “Une idée comme ça !” plaisante-t-elle avec son léger accent autrichien. L’ambiance est “nouveau chic” dans ce quartier plutôt trash.
Hasir | Turc. C’est dans ce restaurant qu’on aurait vendu le premier döner kebab d’Europe au début des années 1970. Depuis, le sandwich turc est plus vendu que les hamburgers en Allemagne. Hasir a obtenu plusieurs fois le prix du “meilleur kebab de Berlin”. Et il le mérite amplement. Le pain est croquant, la salade fraîche et la viande bien cuite (à emporter ou à déguster sur place). Depuis, six filiales ont vu le jour dans la capitale.
Paris-Bar | Français. Ici, pas le moindre coin de table qui n’ait pas été effleuré par une star du show-biz ou de la politique. De Mikhaïl Gorbatchev à Madonna, en passant par Robert De Niro, le Paris-Bar a vu passer de nombreuses personnalités sur ses banquettes. La réputation du restaurant se répercute naturellement sur les prix. Mais la cuisine est excellente ! Alors on ferme les yeux.
Good Friends | Chinois. C’est le restaurant chinois le plus couru de Berlin. Le décor, la cuisine et le service sont authentiques. Pas étonnant que les Chinois eux-mêmes viennent ici ! On commande plusieurs plats, pour la plupart cantonais. Le soir, c’est souvent plein à craquer. Il vaut donc mieux réserver.
Zwölf Apostel | Italien. Pour une pizzeria, c’est la grande classe. Dans un très beau décor, on vous sert au choix 12 pizzas cuites au feu de bois, portant chacune le nom d’un apôtre (Apostel en allemand). On peut voir les pizzaiolos à l’œuvre depuis la salle principale.
Florian | Allemand. monde des spectacles se donne rendez-vous au Florian dans un décor simple mais stylé, situé dans un coin tranquille, près des théâtres du Ku’damm. On y croise régulièrement des metteurs en scène comme Wim Wenders. Des acteurs également : Gene Hackman ou Catherine Deneuve sont passés ici. On y sert une cuisine allemande avec une touche méditerranéenne. Les produits sont tous bio. On peut y manger jusqu’à tard dans la nuit (carte réduite à partir de 23h).
Borchardt | Franco-allemand. C’est l’adresse la plus chic du quartier. Pas la moins chère, évidemment. La cuisine est néanmoins très correcte ! Le style est très “parisien” avec des hauts plafonds et des grands piliers en marbre. Ici, c’était le repaire de l’ancien chancelier Schröder et de son ministre des Affaires étrangères, l’écolo Joschka Fischer. On y voit encore le Tout-Berlin. On paie donc le spectacle. Question d’envie !
Chipps | Cuisine tendance. Le slogan est clair : “serious eating”, qu’on pourrait traduire par “on ne rigole pas avec la bouffe”. Les fondateurs d’une des plus célèbres boîtes de nuit de Berlin (Cookie) ont créé ce restaurant, dans le nouveau style de Berlin-Est : tout beau, tout propre. Situé à côté du ministère des Affaires étrangères, le Chipps propose des plats à composer soi-même. On choisit donc sa viande ou son poisson et les ingrédients qui vont avec.
Habibi | Snack libanais. Berlin, Habibi est le roi du falafel et du chawarma. On peut demander une assiette, mais on préfère manger les fameuses boulettes en sandwich dans du pain pita. Les jours de marché sur la place Winterfeldt (mercredi et samedi), le snack tourne à plein régime. Mais l’ambiance est si bon enfant qu’on trouve la patience de faire la queue. Pas d’alcool mais des jus d’orange et de carotte. Le thé est offert gratuitement. Ouvert très tard !
More | International gay. Haut lieu de la scène gay à Berlin, More offre à la fois une cuisine de qualité et un service agréable. La gigantesque salle façon salon rétro pourrait servir de décor à une émission de variété des années 1970. La carte du soir, aux influences franco-italiennes, est variée : coq au vin, risotto, soupe de brocolis, osso-buco.